Ledemain d'une cuite sauvage. (imaginaire évidemment)
Lendemain d’une cuite sauvage.
(Chouilla l’a écrit comme un sketch genre one man show. C’est pourquoi les répliques de la fille sont remplacées par des « … »)
Chouilla essaye péniblement d’émerger d’un état léthargique au bord du coma éthylique. Si la conscience revient peu à peu, ses souvenirs restent définitivement évaporés dans les derniers effluves d’alcool.
En se redressant péniblement sur son séant, il lâche un pet tonitruant qui augure d’une méchante trace de freinage dans son slip.
En ouvrant péniblement les yeux, il a un putain de mal de crâne et doit bien reconnaître qu’il vit là une gueule de bois comme il les adore.
C’est alors qu’il remarque une jeune femme devant lui (oups, le pet …) qui l’observe l’air narquois. Aucun souvenir de cette nana.
Le dialogue débute :
« Bonjour » il réprime difficilement un rot chargé de miasmes éthyliques, «puis-je savoir qui vous êtes ? »
« ... »
« Cynthia, ah oui, bien sûr, je me souviens de vous maintenant » En fait, il se rappelle que dalle.
« … »
« Oui, bien sûr, on peut se tutoyer, surtout que vous, enfin que tu es dans mon peignoir. Je suppose que tous les deux, nous avons, heuu … »
« … »
« Si si, ce fut inoubliable ! » Tu parles, il se souvient de rien, lui.
A ce moment, Chouilla sent qu’il est urgent de faire un passage à la salle de bain. Il titube comme il peut jusque là, tombe à genoux face aux chiottes, s’accroche désespérément à la lunette et vide dans la douleur et les spasmes tout ce que son système digestif comporte encore de liquide. Il a l’impression de vomir du napalm.
Après un dernier rot et quelques hoquets pitoyables, il se redresse tout chancelant et se plonge la tête dans l’évier où l’eau froide le rappelle lentement à la vie. Il se regarde dans le miroir, il a du mal à se reconnaître. Tout à coup, via le miroir, il aperçoit derrière lui deux jambes incroyablement poilues qui dépassent de la baignoire. Il s’approche pour voir ce curieux phénomène et découvre avec horreur un homme nu et poilu comme un gorille qui ronfle en bavant dans sa baignoire.
« Cathia !!! »
« … »
« Heuu oui, Cynthia ! VIENS VOIR !, qui c’est celui là »
« … »
« yaizous ? Ah oui, Jesus. Qu’est-ce qu’il fout là ? tu vas pas me dire que nous les deux heuu, enfin qu’on t’as heuu. »
« … »
« Ah bon, j’aime mieux ça »
« … »
« ha ha, oui, surtout s’il est pédé comme un phoque, ha ha ha. Mais qu’est-ce qu’il fout là alors ? »
« … »
« Comment ça ; il est venu pour moi ? »
« … »
« QUOI ??? Mon dieu, j’ai été violé par King-Kong, quelle horreur ! »
« … »
« Non ça ne pouvait pas avoir l’air de bien me plaire! Sûrement pas ! C’est un viol, il a abusé sans doute de mon état inconscient »
« … »
« J’étais vachement enthousiaste sur la vidéo ? QUELLE VIDEO ??? »
« … »
« Celles que Tu as postée sur mon profil Facebook ? Il faut enlever ça tout de suite !!!»
« … »
« Non c’est pas trop tard, et puis JE ME FOUS QUE LES COMMENTAIRES DE MES POTES SOIENT SYMPAS !!! «
C’est à ce moment là que, toute honte bue, mortifié et humilié au dernier degré, il murmure un « confiteor » et jure (serment d’ivrogne) qu’il ne touchera plus jamais un verre d’alcool.