L'évaluation annuelle
Voilà encore un truc qui met Chouilla en pétard: L'évaluation annuelle.
C'est une mode ou plutôt une maladie qui se répand comme la peste dans les entreprises, tant publiques que privées.
En quoi consiste et à quoi sert ce processus pervers?
Le supérieur hiérarchique convoque son inférieur, (pardon, Chouilla voulait dire collaborateur) pour un entretien visant à évaluer les performances (ou l'absence de) du collaborateur en question. Bien sûr, le supérieur a l'alibi de "la procédure qui vient d'en haut". Ce qui lui permet de s'auto-déculpabiliser de tout ce qui va s'en suivre.
Ce qui s'en suit tourne généralement au règlement de compte et à l'humiliation. Le pouvoir est ainsi fait qu'il se nourrit de l'infériorité de ce qu'il contrôle. Il y a bien sûr les inévitables formulaires à remplir qui comprennent notamment:
- Les objectifs de l'année précédente que le collaborateur n'a bien-sûr pas atteint. (c'est fait pour)
- Les raisons de cet inévitable échec. (qui incombent évidemment toutes au collaborateur)
- Les objectifs souvent fantaisistes a atteindre (bonne chance!) pour l'année en cours.
- La note finale qui ouvre ou pas (souvent pas) le sésame du bonus.
Le plus pervers dans l'histoire, c'est qu'à la fin de l'entretient, le collaborateur est (fermement) invité à signer son évaluation, entérinant par là la clairvoyance et l'objectivité de son supérieur puisqu'il est "d'accord".
Dans le fond, cela fait un peu penser à la confession catholique. Sauf que ce n'est pas le prêtre qui énumère les péchés du pénitent et qu'il ne demande pas à ce dernier de signer sa confession!